mardi 16 octobre 2007

" Acheter la foret tropicale ne la sauvera pas ".

Un chamane bresilien a Londres :
Davi Kopenawa Yanomami,chamane porte-parole du peuple yanomami d'Amazonie brésilienne qualifie d'" inutiles "les initiatives de certaines organisations engagées dans le « rachat de la forêt » et ce au regard de l'etat de santé actuels des peuples amerindiens
Pour Davi Kopenawa , la seule façon de protéger la forêt amazonienne est de protéger les Indiens, en reconnaissant leurs droits territoriaux :

"Vous, les napëpë [les Blancs] vous voulez que nous devenions comme vous au nom de ce que vous appelez le « développement ». Mais nous savons que cela ne nous apportera que maladies et mort. Maintenant vous voulez acheter des parcelles de forêt tropicale ou cultiver des biocarburants. Cela est inutile"

"La forêt ne peut être achetée; elle est notre vie et nous l'avons toujours protégée. Sans la forêt, il n'y a que la maladie et sans nous, ce n'est que de la terre morte. Il est grand temps que vous commenciez à nous écouter.
Rendez-nous nos terres et notre santé avant qu'il ne soit trop tard pour nous et trop tard pour vous."
L'une des organisations les plus connues qui rachete des parcelles de foret est Cool Earth, une organisation britannique fondée par le millionnaire Johan Eliasch et le député Franck Field. Son objectif: "protéger un acre" pour 70 livres (environ 100 euros) pour "sauver le monde"et contribuer à la reduction des emissions de gaz carbonique ...
Protéger les territoires indiens (1/5 de l'Amazonie brésilienne )c'est lutter aussi contre la déforestation en Amazonie selon des scientifiques brésiliens et américains et certains territoires de nombreux groupes ne bénéficient encore aujourd'hui d'aucune protection.

Ce chamane est lauréat du prix « Global 500 » pour l'environnement des Nations-Unies, il vient de se rendre à Londres pour participer au lancement d'un nouveau rapport de Survival sur la crise sanitaire que traversent actuellement les peuples indigènes.

« Le progrès peut tuer » : Le rapport traite des effets de la spoliation des terres sur la santé physique et mentale des amerindiens . Ce rapport sera rendu public le 16 octobre à la Chambre des Communes

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Amazonie, Carnet de voyage, Yanomami, fils de la Lune
Au coeur de la forêt amazonienne sur le Haut-Orénoque, entre Vénézuela et Brésil, vivent les Yanomami, fils de la Lune. Robert Taurines, reporter-photographe, a partagé pendant plusieurs mois le quotidien de ce peuple de guerriers.
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